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13/02/2014

Hollande + Gattaz : une France asservie aux firmes et à la dictature de l'argent

Hollande aux pieds d'Obama annonce la reddition de la France aux intérêts économiques américains... Réflexions de Guillaume de Prémare à Radio Espérance :


<< Question pour un champion, top départ : je suis arrivé à Washington dans les bagages de François Hollande, mon nom commence par « Ga » mais ne finit pas par « Yet », mon prénom n'est pas Julie mais Pierre, je suis le "patron des patrons", je suis, je suis… Pierre Gattaz, bien sûr.

Une fois encore, il faut bien rire un peu, ou au minimum sourire, c'est une question d'hygiène. Et puisque ce gouvernent s'est entiché de faire le bonheur des gens malgré eux, il devrait faire une loi sur l'égalité devant le rire. Allez hop : le législateur exige que l'on rie au moins 5 mnutes par jour !

De quoi s'agit-il cette fois ? Oh certes pas d’un livre pour enfant intitulé  A poil le Président !, même si là, franchement, le titre conviendrait parfaitement. Car il est vraiment à poil le président. Et c’est Pierre Gattaz qui l’a défloré de sa dernière feuille de vigne, en direct de Washington. Tandis que pépère faisait le toutou devant Obama, Gattaz flinguait devant la presse le pacte de responsabilité : « Il n’y aura pas de contreparties ! » a-t-il jubilé. Donc, pas d’engagements du patronat en matière d’emploi en contrepartie des baisses de charges. Et patatras pour le grand dessein présidentiel qui devait faire converger toutes les énergies françaises.

Oh je ne rêvais pas. Ce pacte tenait en partie de l’artifice de communication, car on ne décrète pas l’emploi par signature au bas d’un parchemin. Mais il y avait au moins une idée intéressante : celle d’une responsabilité commune, celle d’objectifs partagés, celle de bien commun, tout simplement. Mais le voyou Gattaz et son patronat n’ont cure du bien commun, ils défendent des intérêts privés. Ces intérêts ne sont pas ceux des entreprises françaises, car ces intérêts ne sont pas français, ils sont mondiaux, ils sont oligarchiques.

Ce n’est pas le moindre talent de la modernité que d’avoir réussi à faire croire que la somme des vices privés faisait le bien public. Mais de bien public nous n’avons plus, parce que l’autorité politique n’existe plus. L’affront de Gattaz à Hollande en témoigne : ne demeure plus que l’autorité des marchés et des marchands.

Donc, ce n’est plus un exécutif que nous avons, c’est un exécuteur testamentaire. Depuis le Mitterrand des années 90 jusqu’à cet improbable Hollande, en passant par Chirac et Sarkozy, c’est la France qui a été vendue. Ils ont vendu sa souveraineté et sa monnaie, vendu ses frontières et ses douanes, vendu son industrie et son agriculture, vendu son indépendance militaire et diplomatique, vendu ses finances publiques aux marchés, vendu le vivant – végétal, animal et humain – aux conglomérats « biotech ». Demain ils vendront nos sous-sols franciliens aux fracturateurs de schiste ; et jusqu'au ventre de nos femmes.

Et ils s’apprêtent encore à nous vendre aux firmes mondiales, via cet accord transatlantique qui consacre ce que François - le pape - appelle « la dictature de l’argent ». Voilà à quoi mène l’équation « subversion du bien commun » + « démission du politique » multipliée par « pouvoir de l’argent ».

Je suis d’humeur pamphlétaire aujourd’hui, c’est vrai. Cette humeur me vient d’une conversation récente avec un jeune homme : Xavier a une belle gueule, un beau diplôme depuis juin dernier, et il cherche toujours son premier job, huit mois après. Quand je pense qu’on nous a vendu une société de cols blancs : « Fini les cols bleus, tous en études supérieures, tous dans le tertiaire ! », disait-on pour justifier l’abandon de notre industrie. C’était un mensonge. Et il y a bien sûr, aussi, ces jeunes sans qualification à qui l’on concède des empois d’avenir sans avenir, parce que nous sommes incapables de les former en six ou douze mois à des métiers industriels qui se réduisent comme peau de chagrin.

Et dire que ce gouvernement occupe la moitié de son temps d’antenne à décliner ses obsessions sur le zizi sexuel ravalant la politique au rang de Titeuf… Quand on est à poil, c’est tout ce qui reste. >>

 

Guillaume de Prémare 

Chronique Radio Espérance du 14 février 2014

 

Commentaires

INTÉRÊTS

> "Mais le voyou Gattaz et son patronat n’ont cure du bien commun, ils défendent des intérêts privés."
Et lui, il défend les intérêts de qui? http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Les-contreparties-negation-de-l-economie-de-l-offre
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Écrit par : ND / | 13/02/2014

DU BIEN

> Ça fait du bien de lire un texte pareil, et de manière générale, ils font du bien tous les penseurs qui démasquent le mensonge de la fausse opposition droite-gauche, sans tomber dans le piège du Front national. Un parti basé sur le productivisme, sans spiritualité, ne voyant dans le catholicisme que le support culturel de la France, n'a aucune chance de remettre la France debout. La crise est trop grave, trop profonde pour être résolue par des moyens purement politiques. Il faut se tourner vers Dieu maintenant, et vivre des béatitudes ("Bienheureux les pauvres...").
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Écrit par : Gilles Texier / | 13/02/2014

> Excellent ! hélas...
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Écrit par : BCM / | 13/02/2014

AGRICULTURE

> Bien, Guillaume ! J'aime votre humeur pamphlétaire !
Petit bémol cependant (... et permettez que je prêche pour ma paroisse) : c'est bien beau de critiquer les cols blancs du tout tertiaire pour parler de l'industrie (secondaire), mais vous oubliez le secteur primaire, l'agriculture !
Certes, le mal est fait depuis plus longtemps, mais l'hémorragie continue. On a toujours et plus que jamais besoin de paysans, véritablement du secteur primaire ! (et non pas d'"exploitants d'unités de production agricole", plus assimilables -et assimilés- à l'industrie.)
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Écrit par : PMalo / | 13/02/2014

EN MARCHE

> "Bienheureux les pauvres..."
oui , il nous restera toujours cela,
mais
"malheureux les résignés" !
(je ne crois pas ce soit dans les évangiles, mais JC nous demande d'être en marche, quitte à qq errements, plutôt qu'être immobile : cf le talent enterré.)
[PS peut-être y avait-il une petite pointe d'ironie dans votre conclusion.]
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Écrit par : franz / | 14/02/2014

A PMalo

> Oui bien sûr vous avez entièrement raison. C'est exactement à cela que je pense quand j'écris "ils ont vendu notre industrie et notre agriculture".
Je ne fais qu'effleurer ce sujet qui est au moins aussi important que l'industrie.
J'aime l'agriculture : j'ai passé de merveilleuses vacances à traire les vaches et faire les foins. Et j'ai eu la chance de participer à des soirées paysannes extraordinaires avec ceux qu'on appelait alors les travailleurs-paysans. Mon beau-frère en était une figure en Haute Savoie. Malheureusement il est mort beaucoup trop jeune...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 14/02/2014

Les commentaires sont fermés.